D’un montant global de 100 milliards d’euros, le plan de relance annoncé par le Premier ministre Jean Castex pour activer le redémarrage de l’économie prévoit, 120 millions d’euros d’aides sur deux ans pour le secteur sportif. Un appui précieux dont bénéficieront, à des degrés divers, les clubs, les instances et les équipements franciliens.
Le Gouvernement n’ignore pas l’ampleur des dégâts causés par l’épidémie de coronavirus sur le monde du sport. À ses yeux, cet épisode « a révélé la vulnérabilité du modèle sportif : la suspension puis la reprise très progressive de toutes les activités et événements sportifs ont eu des répercussions précoces et durables qui ont motivé le déploiement d’un soutien économique d’une envergure inédite ». Lequel a été initié il y a déjà plusieurs mois, comme le rappelle le ministère des Sports : « Avec près de 3 milliards d’euros d’aides cumulées, les mesures d’urgence exceptionnelles mises en place par le Gouvernement ont permis de couvrir tous les champs du sport, qu’ils soient professionnels ou amateurs, et d’amortir les premiers effets de la crise. L’État a aidé le monde sportif de manière exceptionnelle et unique en Europe. »
Faire en sorte qu’aucun club ne ferme ses portes
Il a bien l’intention de continuer à le faire avec comme objectif majeur de « faire en sorte qu’aucun club, aucune association ne ferme ses portes ». Pour ce faire, le ministère promet qu’il « suivra de près, avec le mouvement sportif, l’évolution de la situation, notamment en matière de prise de licences ». Mais outre les déclarations d’intention, l’Exécutif entend y mettre les moyens. En l’occurrence, un dispositif spécifique alimenté à hauteur de 120 millions d’euros sur deux ans et venant abonder le budget de l’Agence nationale du Sport (AnS). Il comprend trois enveloppes respectivement dédiées :
- à la création d’emplois dans le secteur des associations sportives afin de renforcer le Plan jeunes. Un objectif auquel seront affectés 40 millions d’euros.
- à la transition énergétique des équipements sportifs avec, à la clef, une manne de 50 millions d’euros en sus des fonds issus de la Dotation de soutien à l’investissement local (DSIL) auxquels les acteurs du sport pourront prétendre.
- au service des clubs et des Fédérations sportives pour un total de 30 millions d’euros dont 9 millions d’euros pour accompagner leur développement numérique.
En outre, un mécanisme de compensation sera mis en œuvre pour couvrir une partie des pertes de revenus des organisateurs de compétitions sportives, liées aux mesures administratives de limitation des jauges d’accueil du public. Sur ce dernier point comme sur les autres précédemment évoqués, les modalités d’accès (éligibilité) et pratiques seront validées prochainement.
À noter, enfin, que l’organisation d’une concertation portant sur l’élaboration d’un système d’encouragement à la reprise de la pratique sportive a été confiée avec les différents acteurs concernés à l’Agence nationale du Sport.
Alexandre Terrini