Suite à la pandémie de coronavirus déclarée en France en février 2020 et du confinement national du 17 mars au 2 juin 2020, les associations sportives ont repris leurs activités début septembre 2020 en adaptant leur pratique aux conditions sanitaires.
Une étude réalisée sur l’ensemble du territoire francilien permet de mieux comprendre la situation du sport, sur trois volets distincts : la reprise du sport, l’appréhension des contraintes publiques et fédérales et l’emploi.
À l’initiative du CDOS Paris, et grâce à l’engagement de l’ensemble des CDOS franciliens, l’équipe de développement territorial (EDT) Politiques publiques et Haut niveau a pu synthétiser les résultats des huit enquêtes réalisées, en mettant ainsi en commun les résultats obtenus auprès de 1 228 structures associatives franciliennes.
À l’aube d’une nouvelle année, et de la reprise totale du sport espérée prochainement, il paraît intéressant de publier cette synthèse, tout en précisant que les différentes enquêtes au niveau départemental se sont déroulées avant la mise en place du second confinement. C’est donc un état du sport francilien post-rentrée que nous vous proposons.
Une reprise contrastée
Nous pouvons constater, que, parmi les structures répondantes, 95,1% ont pu reprendre une activité en septembre. Cela signifie que 4,9%, soit 59 structures, n’ont pas pu rouvrir en septembre, et se trouvent donc en grande difficulté.
67% des structures ont constaté une baisse des licences lors de cette reprise sportive, par rapport à l’année précédente, et cette baisse est supérieure à 30% pour 25,3% des structures
Enfin, et cela montre toute la difficulté du fonctionnement associatif en cette année particulière, 54,6% des structures n’avaient pas pu réaliser leur Assemblée Générale avant le second confinement.
Des freins identifiés
Depuis le mois de juin, l’ensemble des Fédérations a mis en place des protocoles sanitaires, afin de permettre la pratique. Pour ¾ des répondants, ces contraintes fédérales sont réalisables.
En revanche, 36,3% des structures jugent les contraintes publiques excessives, et 11,7% les jugent impossibles à appliquer.
Ces chiffres attestent des nombreuses complications rencontrées par les structures associatives dans la poursuite de leur activité, quand bien même l’ensemble des protocoles le permettent.
Des emplois plutôt préservés
Concernant l’emploi, 61,8% des associations n’ont pas eu de problème particulier au cours de la période écoulée. 32,9% ont mis leur(s) salarié(s) en chômage partiel. 3,1% ont été obligées de recourir au licenciement et 5,3% n’ont pas pu renouveler des CDD.
Enfin, 3,9% des structures ont eu la possibilité de recruter au cours des derniers mois.
Et maintenant ?
L’ensemble des chiffres qui ressort des enquêtes réalisées montre de réelles difficultés pour un certain nombre de structures, mais font néanmoins état d’un bilan global moins négatif qu’attendu à cette époque.
Il semble primordial de parvenir à renforcer encore les dialogues entre les structures associatives locales, les Fédérations et les pouvoirs publics, afin que nos structures puissent reprendre leurs activités dès que cela est possible.
Enfin, il est pour le moment impossible d’estimer à quel point le second confinement sur les structures va faire apparaître de nouvelles difficultés, et nous ne manquerons donc pas de rester attentifs à cette situation.
Thibault Cirier pour l’EDT Politiques publiques et Haut niveau