La Conférence Régionale du Sport francilienne a été officiellement lancée, le 27 mai, à la Préfecture de la région Île-de-France. En présence de Roxana Maracineanu, ministre chargée des Sports ; de Marc Guillaume, Préfet de la Région Île-de-France, Préfet de Paris ; et de Frédéric Sanaur, Directeur de l’Agence nationale du sport, la Présidente du CROS Île-de-France a été désignée à la tête de cette instance. Un intronisation logique.
L’instauration des Conférences Régionales du Sport (CRdS) s’inscrit dans le cadre de la nouvelle gouvernance du sport initiée dès 2018. Celles-c sont la déclinaison territoriale du modèle quadripartite promu à l’échelon national et qui associe l’État, le mouvement sportif, les collectivités territoriales et leurs groupements ainsi que les acteurs du monde économique. Les différentes parties ont vocation à agir dans la collégialité, en somme, dans une dynamique partenariale inédite destinée à arrêter, quel que soit l’échelon, la politique sportive de manière concertée.
Dans ce schéma, chaque Conférence Régionale du Sport a pour mission d’élaborer et d’adopter un Projet sportif territorial (PST) d’une durée de cinq ans. Celui-ci comporte un bilan de l’offre sportive existante dans la région ; un programme de mesures et d’actions à diligenter qui tienne compte à la fois des orientations nationales en matière de politique sportive et des spécificités locales ; et enfin, les modalités de suivi du programme d’actions. Sachant qu’en amont, l’Agence nationale du Sport aura contribué à la réalisation d’un diagnostic sportif territorial en collaboration avec la CRdS.
« Une opportunité unique de réfléchir ensemble au sport de demain »
La CRdS francilienne sera dotée de trois commissions. La première aura en charge le développement durable de la pratique sportive sur les territoires, ce qui comprend l’héritage des Jeux de Paris 2024, la continuité sportive tout au long de la vie, la pratique et l’animation sportive, les équipements sportifs, le soutien à la professionnalisation (emploi et formation), l’engagement et le bénévolat. La deuxième se focalisera sur le sport de haut niveau, le sport professionnel et la promotion de l’éthique du sport. Quant à la troisième, elle portera sur la pratique sportive comme facteur de cohésion sociale et déterminant de santé, à savoir sur l’accessibilité pour tous aux Activités physiques et sportives (APS), les territoires et les publics prioritaires, les publics en situation de handicap, l’égalité femmes-hommes dans le sport, le sport santé, la prévention des violences et des discriminations.
Ce descriptif confirme l’importance d’une telle instance. C’est ainsi que Madame Evelyne Ciriegi, Présidente du CROS Île-de-France – lequel est la tête de réseau du sport francilien – a été élue pour conduire la destinée de la CRdS. Elle sera épaulée dans cette tâche décisive par les deux Vice-présidents Séverine Desbouys, membre de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), et Pierre Rabadan, Maire adjoint de Paris chargé des Sports.
« Il s’agit d’une importante étape dans la mise en place de la nouvelle gouvernance du sport. La constitution de la Conférence intervient à un moment décisif pour le sport qui a durement été touché par la pandémie liée à la Covid-19, notamment au niveau des clubs. Dans ce contexte, cette Conférence constitue une opportunité unique de réfléchir ensemble au sport de demain et à la manière dont nous pouvons le développer toujours davantage. Pouvoir se partager les solutions déjà trouvées afin de leur donner toujours plus de visibilité mais également pouvoir en créer des nouvelles, telle doit être notre ambition commune », infirme Evelyne Ciriegi.
« Valoriser l’existant et le développer tous ensemble »
Qui entend bien agir en ne marginalisant aucun acteur : « La gouvernance de la Conférence se doit d’être partagée et vous pouvez compter sur moi pour valoriser l’existant et le développer tous ensemble. C’est avec chacune et chacun d’entre vous que nous identifierons les problématiques territoriales et que nous chercherons des solutions afin de faire naître demain des nouveaux projets structurants pour notre territoire dans le respect, bien sûr, de chaque instance représentée et au seul bénéfice du sport. »
À la clef, un calendrier qui s’annonce chargé avec la mise en route des commissions thématiques en septembre, date à laquelle le diagnostic territorial de l’Institut Régional de Développement du Sport (IRDS) sera également finalisé. S’en suivra l’élaboration du Projet sportif territorial au quatrième trimestre 2021 en vue de sa présentation début 2022. Un échéancier qui, s’il est tenu, autorisera l’activation des Conférences des financeurs au deuxième trimestre 2022.
Alexandre Terrini