Le Parcours emploi compétences (PEC) vise à aider, en contrepartie d’un subventionnement des pouvoirs publics, une personne éloignée de l’emploi à s’insérer professionnellement tout en la formant et en lui transmettant un savoir-faire. Et ce, dans un domaine d’activité non marchant. Autant dire que les structures sportives employeuses, franciliennes et autres, ont tout intérêt à y recourir.
Le Parcours emploi compétences (PEC) est un dispositif incitatif sous forme de contrat aidé dont la vocation est de permettre à des personnes éloignées de l’emploi de s’insérer durablement dans le monde professionnel et ce, grâce à une aide de l’État versée à l’employeur du secteur non marchand pour favoriser l’embauche.
Les obligations de l’employeur
Plus précisément, le PEC repose sur un triptyque fondateur : emploi – accompagnement – formation. Pour cela, l’employeur doit être en capacité de proposer un poste et un environnement de travail propices à une insertion durable dans l’emploi. Ce qui implique, de sa part, une obligation de moyens. En l’occurrence :
- un entretien initial destiné à formaliser les engagements ainsi que la déclinaison des compétences que le poste requiert ;
- la mise en place d’actions d’accompagnement (aide à la prise de poste et à la construction du projet professionnel…) mais également d’actions de formation en interne ou en externe (parcours d’accueil, remise à niveau, Validation des acquis de l’expérience – VAE…) ;
- la désignation d’un tuteur ;
- un entretien de sortie, en cas de besoin, un à trois mois avant la fin du contrat afin de maintenir le bénéficiaire dans une posture de recherche active d’emploi, de faire le point sur les compétences acquises, d’évaluer l’opportunité d’un renouvellement de l’aide, de mobiliser des prestations ou encore, d’enclencher une action de formation complémentaire aux compétences acquises pendant le parcours ;
- la remise d’une attestation d’expérience professionnelle à l’issue du contrat.
Pour cela, l’entité recrutrice peut s’appuyer sur l’aide et le concours des divers organismes du service public de l’emploi (Pôle emploi, Mission locale, Cap emploi). C’est en effet à l’employeur d’entreprendre l’ensemble des démarches pour conclure un PEC et en obtenir les avantage afférents.
Les avantages
L’employeur perçoit une aide mensuelle à l’insertion professionnelle versée par l’État d’un montant pouvant aller jusqu’à :
- 80 % du SMIC horaire brut, plafonné à 30 heures hebdomadaires, pour les structures implantées dans les Quartiers prioritaires de la ville (QPV) et en Zone de revitalisation rurale (ZRR) ;
- 80 % du SMIC horaire brut, plafonné à 26 heures hebdomadaires, pour les travailleurs en situation de handicap jusqu’à 30 ans ;
- 65 % du SMIC horaire brut, plafonné à 30 heures hebdomadaires, pour les jeunes de moins de 26 ans et les travailleurs en situation de handicap jusqu’à 30 ans ;
- 60 % du SMIC horaire brut, plafonné à 20 heures hebdomadaires, pour les autres publics.
Par ailleurs, le PEC s’applique aux contrats de travail (CDI et CDD) d’une durée minimale de 6 mois (renouvelables dans la limite de 24 mois). Un minimum hebdomadaire de 20 heures de travail est exigé.
Le sport plus que jamais concerné
« Le PEC est une opportunité unique, pour le domaine sportif, de professionnaliser ses structures, en particulier celles qui ne comptent pas de salarié. Le tout en faisant œuvre de solidarité et de cohésion sociale, des valeurs qui sont consubstantielles au mouvement sportif. En Île-de-France, les opportunités de mettre en place un PEC sont nombreuses, insiste William Fiadjoe, responsable adjoint du pôle sport au sein de la Délégation régionale académique à la jeunesse, à l’engagement et aux sports (DRAJES) d’Île-de-France. Aux acteurs sportifs susceptibles d’être employeurs – ligues, comités, clubs – de les saisir en s’emparant de ce mécanisme qui recèle de nombreux avantages. »
Hélas, à ce jour, ils ne sont pas assez nombreux à s’être lancés et à avoir franchi le pas même si certains font office de précurseur, à l’image de la Ligue régionale de Rugby ou du Basket club de Franconville. C’est pourquoi les services de l’État, dont la DRAJES, ont lancé, début octobre, une action de sensibilisation en ce sens. En espérant que son œuvre de pédagogie fasse des émules.
Alexandre Terrini
Dans le prolongement de la visioconférence du 12 octobre, animée par la préfecture de la région d’Île-de-France, à destination des acteurs de la politique de la ville sur les emplois aidés dans le secteur non-marchand, la Préfecture souhaite évaluer les perspectives de recrutement dans le secteur sportif.
D’avance nous vous remercions de prendre 2 minutes pour remplir le présent questionnaire avant le 15 novembre pour transmission aux services de la préfecture.