La Ligue de ski Paris-Nord-Centre couvre… quatre régions : l’Île-de-France, les Hauts-de-France, le Centre-Val de Loire et la Normandie. Elle s’appuie sur un réservoir de quelque 3 millions de pratiquants rien qu’en Île-de-France. Elle compte, au total, une quarantaine de clubs et près de 1 500 licenciés, une moitié de compétiteurs et de dirigeants, l’autre de loisirs. Ce qui valait bien une présentation en cette période de JO d’hiver.
Le ski compétition
La Ligue de ski Paris-Nord-Centre (LPNC), c’est tout d’abord, chez les plus jeunes, un bataillon d’environ trois-cents compétiteurs des U10 au U21, affiliés à une dizaine de clubs. Lesquels les emmènent en stage lors des vacances scolaires et les accompagnent lors de certaines épreuves. Par ailleurs, les meilleurs coureurs sont répartis, selon leur âge et leur niveau, au sein de quatre équipes régionales : Équipe jeunes espoirs (U12 à U16), Équipe jeunes élites (U14 à U16), Équipe FFS (U18 à U30) et Équipe FIS (U18 à U30). Les uns et les autres, préalablement présentés par les clubs, ont été sélectionnés par le staff technique de la Ligue au regard de leurs résultats sportifs. Là encore, la Ligue les encadre lors de divers rassemblements dédiés à l’entraînement, que ce soit en milieu alpin (en France, en Suisse et en Autriche) ou au dôme de Landgraaf (Pays-Bas) de mai à novembre, ainsi que lors de plusieurs courses du calendrier. « L’objectif est de les aguerrir afin qu’ils se révèlent lors d’échéances majeures. Sachant que les meilleurs ont la possibilité d’intégrer le pôle fédéral de Super-Besse, dans le Massif Central, avec lequel nous avons un partenariat », précise Stefano Piscopo, Président de la LPNC, cette dernière ne se privant pas, de surcroît, d’organiser elle-même des événements.
A noter que les compétiteurs de moindre niveau (dès 18 ans) ou vétérans et masters peuvent en découdre, sous la bannière des clubs franciliens qui le proposent, dans le cadre du circuit national baptisé Esprit Racing et créé par la Fédération française de ski (FFS).
Le ski loisir
Même si la discipline demeure onéreuse et donc difficilement accessible à tous, en particulier aux foyers les plus modestes, la Ligue entend la promouvoir auprès d’un public le plus large possible. A cette fin, elle programme chaque année, durant les vacances de février, aux Orres (Hautes-Alpes), des séjours de découverte des joies de la montagne, à un prix très concurrentiel (moins de 600 euros pour une semaine tout compris). De même, des week-ends de perfectionnement sur la piste du dôme de Landgraaf ont lieu régulièrement. Ils sont un bon moyen de se familiariser avec l’activité après une plus ou moins longue coupure.
Les membres de la Ligue ont, en outre, accès à une station de ski… de plaine bâtie sur un terril à Nœux-les-Mines, dans le Pas-de-Calais. Une infrastructure destinée notamment à acquérir les fondamentaux du ski. Enfin, depuis octobre 2021, la Ligue a activement participé à la mise en place et au lancement du Crazy Ski, le premier tapis ski d’Île-de-France, installé dans l’enceinte du Crazy Park, à Bonneuil-sur-Marne (94). Cette installation a vocation de familiariser de plus en plus de pratiquants au plaisir de la glisse.
Ski de nordique, ski de randonnée, handi-ski et… ski augmenté
Le ski de nordique est également à l’honneur avec, a minima, deux stages annuels sous l’égide de la Ligue : l’un, en automne, sur la base de loisirs Buthiers (Seine-et-Marne) axé sur la pratique du ski sur roues ; l’autre, au début de l’hiver, à Val-Thorens.
Plus largement, divers clubs de la Ligue s’attachent à garantir une offre de pratiques qui réponde aux attentes des uns et des autres, qu’il s’agisse du ski de randonnée, de l’handi-ski et même du ski augmenté qui consiste à skier avec un exosquelette d’assistance à l’effort.
Le ski santé
En somme, la Ligue se montre innovante dans tous les domaines. Par exemple, en matière de sport santé en déclinant, sur son territoire, une version adaptée du Ski forme, le programme en la matière conçu par la FFS. En l’occurrence, une préparation physique axée sur la gestuelle du skieur à l’aide d’appareils comme le Ski-Simulator et le Fitters. Le tout lors de séances élaborées par le PUC et ouvertes à tous les licenciés, les mardis et jeudis soir, au Stade Charléty, à Paris. L’occasion de maximiser ses qualités athlétiques, en particulier la force musculaire, l’explosivité, l’endurance et, bien sûr, l’équilibre. Par ailleurs, la Ligue chapeaute des entraînements de glisse urbaine en roller et en ski sur roues destinés à automatiser les gestes transposables au ski alpin mais aussi au ski de fond traditionnel dans ses deux versions (pas classique ou pas du patineur) ou encore, au ski en peau de phoque.
La formation
« C’est là, l’un des axes majeurs de la politique de la Ligue », insiste Stefano Piscopo. Tout d’abord, la formation des cadres (moniteur fédéral, accompagnateur de club, coach ski forme, formateur…) et des officiels (juges de compétition, délégués techniques, traceurs, chronométreurs) est accessible aux licenciés franciliens. Selon les cas, ces cursus sont dispensés par la Ligue ou par la Fédération, conformément au champ de compétence de ces deux instances.
Par ailleurs, la Ligue a récemment lancé le concept inédit SkiStudy qui propose, en collaboration avec le Campus alpin de Bourg-Saint-Maurice, lauréat au concours 2021 de la création de campus connectés, des enseignements à la carte, le plus souvent en distanciel. Soutenu par Victor Muffat-Jeandet, médaillé de bronze en combiné, aux JO de 2018, et en lien avec le groupe IGS, ce dispositif offre la possibilité à des athlètes de bon, voire de haut niveau de mener à bien leur double cursus, scolaire et sur les skis. C’est que sur la neige aussi, un esprit sain dans un corps sain est la règle.
Alexandre Terrini