C’est une journée inspirante qui s’est tenue à l’UNESCO le 11 octobre 2022 à l’occasion du 10ème anniversaire de la Journée internationale de la fille. Sous l’impulsion du Think Tank Marie Claire « Agir pour l’Égalité », de nombreuses personnalités associatives, institutionnelles et médiatiques se sont succédées sur la scène avec notamment la présence engagée de Sarah El Haïry, Secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et le discours impactant de Valérie Pécresse, Présidente de la Région Île-de-France.
On y a évoqué les notions d’éducation face aux violences faites aux femmes et qui ne peuvent être banalisées, des codes et préjugés à casser et de la détermination à s’impliquer sans relâche et de manière collégiale vers une égalité qui ne doit pas être rêvée mais pleinement acceptée.
Plusieurs heures de débats et de rencontres pour faire de l’égalité une réalité.
L’objectif de cette journée est clair : que les femmes puissent trouver leur juste place partout dans la société, dans tous les domaines. De l’espace Public à la cour de récréation, sans oublier les terrains de football, les couloirs des instances politiques ou médiatiques. Partout, nous devons travailler à rendre les femmes plus visibles pour que nous puissions enfin envisager une cohabitation juste et égalitaire.
Cette grande journée a clôturé une année de travail du Think Tank organisateur et qui cherche à fédérer et mobiliser autour de thématiques sociétales avec la découverte de 100 propositions pour l’égalité ainsi que la découverte des lauréats du prix Tech For Women 2022.
En fin de journée, le sport a pris toute sa place dans le débat. Sous le regard de la Présidente du Comité Régional Olympique et sportif Île-de-France Evelyne CIRIEGI, Sarah Ourahmoune, médaillée olympique et championne du monde de boxe amateur s’exprime. Elle explique le long chemin parcouru mais également l’importance de toujours rester déterminée et ne pas abandonner ses rêves. En 1996, très peu de filles pratiquaient la Boxe et très peu de salles pouvaient les accueillir. Quelques années plus tard, en 1999, le pôle France n’est toujours pas structuré et les filles n’ont pas de staff dédié.
Il faudra plusieurs années d’ailleurs avant que la Boxe féminine devienne olympique : les JO de Londres en 2012. Là aussi, la cheffe d’entreprise et maman accomplie de 3 enfants évoque l’inégalité d’accès aux JO pour les femmes avec beaucoup moins de place en qualification et des catégories de poids pas toujours adaptées. Depuis, des étapes ont été franchies et des combats gagnés mais il reste encore beaucoup à faire explique-t-elle.
La salle est attentive et toujours aussi pleine au moment d’accueillir le témoignage de Sarah Abitebol qui rentre des Etats-Unis et qui revient avec émotion mais aussi engagement sur son parcours :
« Ce n’est pas évident de parler et de bousculer les tabous. Les violences sexuelles dans le sport sont une réalité qui a beaucoup de mal encore à être acceptée. Mon agresseur est en liberté et moi je vis avec ce qu’il m’a fait. Je parle aujourd’hui pour les autres victimes et pour qu’on puisse prévenir et sensibiliser davantage à cette thématique ». Des mots qui résonnent dans tout l’UNESCO et qui rappellent combien le sport est à l’image de la société, on y trouve ses forces et ses failles. Les déviances aussi.
« Ce colloque est très important car il permet que tous les mondes se rencontrent et que tous les acteurs et actrices de ces combats affichent d’une même voix une vision égalitaire de la place des femmes dans la société. Le mouvement sportif y prend toute sa responsabilité et nos Ligues et Comités régionaux notamment sont aussi force de proposition et d’action autour d’ateliers de sensibilisation et de partage d’expérience. Á paris en 2024, comme l’a rappelé Marie Barsacq, nous aurons des Jeux égalitaires et paritaires. Nous avançons et nous allons continuer à travailler ensemble » conclut Evelyne Ciriegi présente tout au long de la journée.