Du 14 au 27 août se tenaient à Birmingham les Jeux Mondiaux IBSA (International Blind Sports Federation), summum du calendrier international de l’IBSA en dehors des Jeux Paralympiques. Avec trois sports paralympiques et huit sports non paralympiques, pour certains athlètes, c’est le plus haut niveau auquel ils peuvent concourir. Cette compétition regroupe 1250 athlètes provenant de 70 nations différentes.
C’est le plus grand rassemblement au monde d’athlètes déficients visuels. Le powerlifting, le judo, le goalball, le football, les échecs, le bowling, le tir et l’épreuve de force, ainsi que le cricket, le tir à l’arc et le tennis, forment le programme.
L’une des compétitions handisports les plus importantes se tient cette semaine à Birmingham, il s’agit des championnats du monde de Cécifoot organisés par plusieurs structures dont la British Blind Sport, l’Université de Birmingham et le Birmingham City Council. Nos bleus avaient rendez-vous une fois de plus pour écrire leur histoire et nous embarquer dans une aventure sportive, humaine et inclusive.
Pourtant qualifiés face à l’Espagne avec une belle victoire 4-2, malheureusement nos bleus ne seront pas champions du monde cette année après avoir été battus 1-0 par le Brésil en ¼ de finale. Une équipe de France qui peut compter sur l’Île-de-France pour défendre ses couleurs. Martin Baron ainsi que Tidiane Diakité représentaient Bondy Cécifoot Club et Yvan Wouandji représentait le club de Saint Mandé.
Au-delà des résultats, l’objectif de ces compétitions de cécifoot est de mettre en lumière ce sport qui peut permettre à beaucoup de jeunes de s’identifier à des sportifs qui malgré leur handicap ont réussi à pratiquer le sport qu’ils aiment. Aujourd’hui, on compte près de 500 licenciés de Cécifoot en France pour la moitié de compétiteurs.
« Nous avons toutes et tous nos différences, nos doutes, nos freins. Mais nous avons aussi toutes et tous nos talents, nos réussites et nos ambitions. Je ne me vois pas comme une personne différente. Le sport permet de développer des compétences. Je dis souvent qu’on a deux matchs dans la vie. Le match principal que sont les entraînements et les matchs de compétitions. Mais on a aussi un autre match dans le cécifoot, ce sont les actions de sensibilisation et d’inclusion par le sport pour que le regard change. Notre handicap doit nous inclure et on doit être recrutés pour nos aptitudes, pas pour le handicap »
Ces mots, c’est Yvan Wouandji qui nous les confie. Celui qui est ambassadeur du Comité olympique et sportif Île-de-France, Yvan veut être un joueur acteur au service de son sport et de la société.
L’équipe de France termine 7ème du tournoi mais au-delà du résultat, l’enjeu était de se retrouver et d’avancer ensemble vers une direction connue de tous : Paris 2024. S’exprimer, performer, exister.
Après avoir étés champions d’Europe en 2022 face à la Turquie, les hommes de Toussaint Akpweh, 4 joueurs mal-voyants, non-voyants et un gardien sans handicap expérimentés et auront à cœur de renouveler l’exploit de médaille paralympique obtenue à Londres en 2012.