Comme prévu, le Comité International Olympique (CIO) a approuvé, à l’unanimité, le 25 juin, l’ajout de quatre nouvelles disciplines – le breakdance, l’escalade, le skateboard et le surf – au programme des Jeux olympiques de Paris 2024.
L’escalade, le skateboard et le surf figureront, dans un premier temps, au programme des prochains JO de Tokyo, en 2020, au titre de sports additionnel et feront, à ce titre, l’objet d’un programme de monitoring. Quant au breakdance, il fera donc son apparition quatre ans plus tard, à Paris, sachant qu’il était à l’affiche des Jeux Olympiques de la Jeunesse, à Buenos Aires, en octobre dernier. Au total, ces quatre disciplines généreront un afflux supplémentaire de 248 athlètes (32 pour le breakdance, 72 pour l’escalade, 96 pour le skateboard et 48 pour surf) aux Jeux de Paris. Ce qui va contraindre le CIO à revoir à la baisse les quotas de participants dévolus à d’autres sports. Des arbitrages qui s’annoncent douloureux….
Par ailleurs, en plus de ces sports additionnels, les JO de Paris 2024 pourraient aussi être le théâtre de l’apparition d’une nouvelle spécialité que la Fédération Internationale de Gymnastique souhaiterait ajouter. En l’occurrence, le parkour, né en France au début des années quatre-vingt-dix et qui consiste à franchir successivement des obstacles urbains ou naturels par des mouvements agiles et rapides et sans l’aide de matériel. Chaque fédération internationale a en effet la possibilité de proposer au CIO de nouvelles spécialités, telles le cross-country en athlétisme ou l’aviron de mer.
« Un programme olympique plus équilibré entre les sexes, plus jeune et plus urbain »
Pour mémoire, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (COJOP) de Paris 2024 avait sélectionné le breakdance, l’escalade, le skateboard et le surf aux dépens des autres pratiques candidates sur la base de de trois critères principaux:
- des Jeux durables et responsables avec des sports proposant un nombre d’athlètes limité et ne nécessitant aucune nouvelle construction pérenne.
- des Jeux connectés à leur époque qui inspirent de nouveaux publics et attirent la jeune génération, qui se partagent sur les réseaux sociaux, ce qui implique de promouvoir des disciplines qui sont à la fois un moyen d’expression et un style de vie mais aussi qui se pratiquent partout, au quotidien, en ville comme dans la nature.
- des Jeux reflets de l’identité de Paris 2024 avec, à la clef, des sports spectaculaires qui valorisent la performance des athlètes tout en tissant des liens avec la culture et le patrimoine français. En somme, des sports qui invitent à l’engagement, qui soient accessibles, inclusifs, praticables hors des stades traditionnels et qui font appel à la créativité.
Pour le Président du CIO, Thomas Bach, qui dit « admirer les mouvements du breakdance », « ces (quatre, N.D.L.R.) sports rendent le programme olympique plus équilibré entre les sexes, plus jeune et plus urbain ». « Nous avions décidé que la créativité serait au cœur de ces Jeux et qu’ils seraient innovants », a, de son côté, justifié Tony Estanguet, Président du COJOP de Paris 2024.
À noter, toutefois, que la présence du breakdance, de l’escalade, du skateboard et du surf, à Paris en 2024, demeure soumise à un ultime examen de la commission exécutive du CIO, en décembre 2020, sachant que le CIO aura la possibilité de retirer l’un de ces sports si son déroulé, lors des JO de Tokyo 2020, s’avérait insatisfaisant.
Alexandre Terrini
Redécouvrez l’article publié en février présentant les 4 sports additionnels proposés par le COJOP Paris 2024.