L’économie sociale et solidaire (ESS) prend de l’ampleur dans l’économie nationale ainsi que dans le secteur associatif en s’imposant plus que jamais dans le débat public et dans la société. Le mouvement sportif français, organisé dans son immense majorité sous forme d’associations de type 1901, fait partie de cette ESS. Un temps d’échanges sur cette thématique a eu lieu ce mercredi 11 janvier au Comité National Olympique Sportif Français (CNOSF) sous l’impulsion du vice-président Bernard Amsalem et auquel a participé Evelyne Ciriegi, Présidente du Comité Régional Olympique et Sportif Île-De-France. L’occasion de présenter les différents modèles économiques possibles, avec un focus sur celui de la SCIC (Sociétés Coopératives d’Intérêt Collectif) et des témoignages de plusieurs entités ayant fait le passage à une SCIC. Il était également question d’expliquer en quoi le statut SCIC pourrait être une solution de gouvernance au sein du mouvement sportif.
Pendant ces échanges, le constat était tel qu’à l’heure où le sport français s’engage dans une rénovation profonde de sa gouvernance dans une démarche de collégialité et de co-construction entre les différents acteurs que sont l’État, le mouvement sportif, les collectivités et le monde économique, les acteurs du sport se trouvent à la croisée des chemins dans la manière de faire évoluer leur propre modèle économique de fonctionnement pour s’adapter et répondre au mieux aux évolutions des pratiques sportives.
L’arrivée de la SCIC dans le champ du sport ouvre cette possibilité de « gouvernance partagée entre des publics distincts : club ou association, entreprises commerciales, salariés, collectivités, supporters au service d’un projet sportif commun et de développement du sport », assure Bernard Amsalem, vice-président du CNOSF. Il ajoute également que ce statut serait « une opportunité créatrice de nouveaux modèles socio-économiques qui permettra aux organisations sportives de prendre toute leur place dans notre société et, ainsi, d’apporter des réponses utiles aux enjeux sociétaux du sport de demain ».
Les principales réponses apportées par le statut SCIC :
– Mobiliser un multi-sociétariat large et dynamique : territoire, usagers, acteurs publics et privés.
– Constituer un capital social et rentrer dans une dynamique de renforcement des fonds propres.
– Impliquer les salariés dans la gouvernance aussi bien sur les fonctions opérationnelles que dans les assemblées générales.
– Renforcer le projet collectif via la mise en réserve de la majorité des résultats accumulés.
Le CNOSF s’est engagé dans cette réflexion de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) comme réponse à une meilleure reconnaissance du mouvement sportif. Mais toujours très attaché à l’indépendance du mouvement sportif dans son organisation propre, et tout comme le CROS Île-de-France ils s’attellent à ce que les bonnes expériences du statut SCIC puissent être portées à la connaissance de tous et que chaque Club ou Fédération soit à même de pouvoir décider en toute connaissance, du type d’organisation qui lui convient le mieux.
@CROS Île-de-France