Le 27 mars au siège du CNOSF, l’Assemblée générale du CROS Île-de-France a réélu à la présidence Évelyne Ciriegi, unique candidate à sa succession. Un scrutin qui témoigne de la cohésion et de l’unité qui règnent au sein de l’instance, à l’heure de relever des défis cruciaux tout au long de cette olympiade.
Le Bureau exécutif ainsi que le Conseil d’administration du CROS Île-de-France ont été élus.
Le Bureau exécutif
- Evelyne CIRIEGI (Natation ), Présidente
- Dominique BRET (Course d’orientation ), Secrétaire générale
- Yanik CHEVALIER (Roller et skateboard ), Secrétaire générale adjointe
- Michel ABRAVANEL (Sports de glace ), Trésorier général
- Michel JOMIN (Canoë-kayak ), Trésorier général adjoint
- Nasser GAMMOUDI (Football ), Vice-président « Sport & Éducation et Citoyenneté »
- Véronique DUBOIS-VINCENT (Rugby ), Vice-présidente « Sport & Santé et Bien-être »
- Christian AUGER (Basketball ), Vice-président « Sport & Politiques publiques et Haut niveau »
- Bernard BRUCHE (Tir à l’arc ), Vice-président « Sport & Professionnalisation »
- Philippe BOULET (Ligue de karaté ), Membre
- Ryadh SALLEM (Membre qualifié), Membre
- Alain SAPIENCE (Membre qualifié), Membre
Le Conseil d’administration
- Fabien BOSSUS (Clubs de la Défense )
- Vincent CHARRIER (UNSS )
- François JAUFFRET (Tennis )
- Virginie LAMEGER (Equitation )
- Nadia MASSARI (Twirling bâton )
- Luc MONTBLANC (Escrime )
- Matthieu SOUCHOIS (Badminton )
- Alain SZENICER (Savate, Boxe française et DA )
- Roger VACHON (Judo, Jujitsu, Kendo et DA )
Dans son rapport moral, Évelyne Ciriegi a d’abord tenu à louer la proactivité des acteurs du sport francilien au lendemain du cataclysme qu’a constitué l’épidémie de Covid-19. « Notre mouvement sportif a su, dans ce contexte, innover pour proposer des activités sportives, en s’adaptant à un contexte fluctuant. De nombreuses initiatives ont été mises en place par nos structures, pour réinventer et continuer de faire vivre notre mouvement, a-t-elle rappelé. Aussi, je tiens à vous saluer pour avoir démontré votre magnifique adaptation (…) au bénéfice des licenciés franciliens et, plus généralement, au bénéfice de la société civile. »
Mais, pour que la pandémie soit aussi synonyme d’acquis, il convient d’en tirer parti : « Nous serons au rendez-vous de la reprise avec courage, persévérance et engagement. De nouvelles possibilités s’ouvrent à nous pour élargir nos offres afin de répondre à une demande soutenue d’une pratique personnalisée, notamment concernant le volet du sport santé. »
Le CROS Île-de-France s’implique sur des sujets transversaux
Le CROS Île-de-France a montré l’exemple en s’impliquant à chaque fois que cela a été possible, tout au long de cette année noire qu’a été 2020. Que ce soit aux côtés de l’Éducation nationale, pour déployer les dispositifs mis en place, notamment le 2S2C et les Vacances apprenantes, ou encore, via les ligues et les comités, l’action « Mon été, ma région » financée par la Région. Celle-ci a offert la possibilité à de nombreux jeunes, qui ne partaient pas en vacances, de retrouver un équilibre de vie au sein de leur club ainsi qu’un espace de liberté et d’insouciance au cœur des douze îles de loisirs franciliennes.
En 2020 le CROS Île-de-France n’a pas non plus omis d’agir intuitu personae, en particulier en renforçant ses opérations « Sport en » en faveur des jeunes issus des Quartiers prioritaires de la Ville (QPV) mais également du parasport dans le cadre de Sport’Ensemble. En outre, le CROS Île-de-France est aussi un acteur qui s’implique sur des sujets transversaux, à forte connotation sociale, à l’image de la lutte contre les violences, les discriminations, les dérives et les incivilités dans le sport, en particulier contre les violences sexuelles et sexistes. Dans cette optique, il a instauré, en son sein, une commission dédiée à cette thématique, en partenariat avec le Comité Éthique et Sport. Plus largement, a insisté sa Présidente, « ce sujet des incivilités et dérives s’inscrit dans le prolongement des actions déjà menées par le CROS Île-de-France concernant la lutte contre la radicalisation ainsi que la promotion des valeurs de la République au service d’une citoyenneté et d’un respect d’autrui qui doit être au cœur de toute structure sportive ».
Dans la lignée de cet axiome, le CROS Île-de-France entend faire vivre, sur son territoire, les grands volets sociétaux portés par le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (COJOP) « afin de bâtir ensemble l’avenir autour de l’Héritage ». Ce qui commande de miser sans retenue sur les liens entre sport et culture, en « s’inscrivant dans l’Olympiade culturelle portée par l’équipe de Paris 2024 afin de retrouver l’esprit des Jeux antiques ».
« La Région est un partenaire absolument incontournable »
Mais rien de tout cela ne serait possible sans l’apport des partenaires institutionnels. Et d’abord la Région dont « le budget déployé aujourd’hui en faveur du sport dans toutes ses composantes et à tous les niveaux permet un rayonnement inédit sur le plan francilien qui nous oblige à être toujours plus performants », a expliqué Évelyne Ciriegi qui s’est félicitée du « maintien des subventions pour nos structures régionales et de la création de nouveaux dispositifs d’aide à nos clubs et à nos fédérations ».
« La Région est un partenaire absolument incontournable, a d’ailleurs infirmé Patrick Karam, son vice-Président chargé des Sports, des Loisirs, de la Jeunesse, de la Citoyenneté et de la Vie associative. Elle est le premier partenaire du mouvement sportif, ne serait-ce qu’en matière d’investissements. Nous avons en effet financé 1 200 équipements en cinq ans. Et ce, en imposant à chaque fois un club résident. » En effet, la Région tient à soutenir matériellement le sport francilien mais également à en orienter l’évolution en promouvant les bonnes pratiques. C’est pourquoi les différentes conventions de coopération vont désormais comporter des indicateurs complémentaires et de nouvelles obligations ayant trait à la pratique féminine, à celle des personnes en situation de handicap et d’autres publics cibles ou encore à la priorisation de certains territoires, tels les Quartiers de la politique de la Ville et les zones rurales. Autant de visées qui sont celles défendues par le Cros Île-de-France dans le cadre de sa politique de développement.
Pour cela, il œuvre donc sous les auspices d’une collaboration étendue et pleinement concertée avec la Région. « J’ai construit avec Évelyne un partenariat qui dépasse de très loin ce que l’on fait d’habitude. Nous coconstruisons les dispositifs de la Région, laquelle s’appuie sur le mouvement sportif francilien et sur sa tête de réseau. » Et Patrick Karam de rendre hommage à celle qui en préside aux destinées : « Évelyne fait un travail remarquable à la tête du Cros Île-de-France. C’est une femme de terrain toujours à l’écoute de tous les comités régionaux et de toutes les ligues. Elle est prête à monter au créneau pour les défendre. »
L’État « accompagne le CROS Île-de-France avec compréhension et détermination »
A fortiori à l’heure où le défi du moment est « de faire repartir le sport en Île-de-France ». Pour concourir à cette finalité partagée par tous, Éric Quenault, Président de Délégation Régionale Académique à la Jeunesse, à l’Engagement et aux Sports (DRAJES), a révélé qu’un fonds de solidarité émanant de l’Agence nationale du Sport (AnS) et doté de 1,2 million sera affecté à l’Île-de-France à l’intention des structures qui sont particulièrement en difficulté ou qui ont des projets de relance. Sans compter le Pass’Sport, cette aide financière de 100 millions d’euros acquittés par les pouvoirs publics, consistant à prendre en charge une partie du coût de l’inscription dans un club d’un jeune de moins de seize ans. Il sera activé dès la fin du printemps pour produire ses effets à la rentrée. Le CROS Île-de-France sait pouvoir compter sur le concours de l’État pour « l’accompagner avec compréhension et détermination » afin de « mener à bien ses projets ».
Par ailleurs, a précisé Éric Quenault, le ministère des Sports travaille à l’élaboration d’un plan de sortie de crise sanitaire qui sera plus lisible que les précédents et divisé en trois périodes de trois semaines chacune. Et ce, de façon à éviter le manque de visibilité des nouvelles mesures qui avait eu cours lors des précédents déconfinements ainsi que les difficultés, pour les collectivités, de rouvrir leurs équipements, ne sachant pas toujours quelle ligne de conduite elles devaient adopter.
Dans un autre registre, Éric Quenault a confirmé que le haut niveau était désormais transféré au CREPS, lequel gérera, en la matière, les aides aux structures et celles, individuelles, accordées aux athlètes. Le tout dans un environnement modulée par la nouvelle gouvernance du sport français puisque la Conférence régionale des sports sera vraisemblablement constituée à l’issue du premier semestre. Elle aura pour mission d’établir un diagnostic régional qui servira à l’élaboration d’un Projet Sportif Territorial (PST).
Alexandre Terrini