Adjoint au Maire d’Issy-les-Moulineaux, chargé de l’Éducation et des sports, Bernard de Carrère précise les contours de la politique sportive municipale à l’heure où la Cité des sports s’apprête à ouvrir ses portes.
La politique sportive
« Le sport, à Issy-les-Moulineaux, est une vieille tradition et n’est donc pas l’objet d’une politique nouvelle. En revanche, il y a un accroissement des moyens que nous mettons à la disposition des sportifs isséens. En particulier, dans le cadre de l’ouverture prochaine de la Cité des sports, laquelle va nous permettre d’augmenter sensiblement l’offre de pratiques sportives et d’équipements dédiés.
Par ailleurs, nous ne cherchons pas à développer toutes les disciplines dans les mesure où certaines, à l’image du rugby, sont déjà très valablement implantées dans des villes voisines. Il s’agit de ne pas instaurer une concurrence qui serait stérile. Nos deux disciplines porte-drapeaux, en ce qui concerne l’élite, sont le handball (au travers des Lionnes du Paris 92) et le football féminins, lesquels évoluent l’un et l’autre à l’échelon national. Par ailleurs, nous allions le haut niveau et le sport de masse plus particulièrement dans le cadre des clubs de triathlon, qui est le plus important de France, et de badminton. »
La cité des Sports
« Cette Cité abritera notamment deux gymnases, un terrain de football synthétique, une piste d’athlétisme de huit couloirs ainsi que des cours de squash, un simulateur de golf et un mur d’escalade. Elle a été totalement reconstruite sur la base d’une installation préexistante qu’il convenait de rénover, avec comme ambition d’élargir la variété des disciplines proposées aux Isséens.
Ce vaste complexe sera, pour l’essentiel, opérationnel dès le début du mois d’octobre. Il sera ouvert à tout le monde et accessible gratuitement pour les clubs et les scolaires, lesquels se verront octroyer les créneaux dont ils ont besoin. En revanche, les personnes qui souhaiteront profiter de ces infrastructures à titre individuel devront acquitter un droit d’accès.
Il s’agit de l’investissement le plus important jamais effectué par la Ville, soit près de 60 millions d’euros. Par ailleurs, nous avons également bénéficié d’une subvention importante de la Région, à hauteur de 2,5 millions d’euros et du Département (2 millions d’euros). Nous attendons également une aide de l’Agence nationale du sport (ANS).
La Cité sera gérée via une Société d’économie mixte à opération unique (Semop). Suite à un appel d’offres, nous avons choisi un partenaire privé, en l’occurrence Récréa, pour assurer la gestion. »
Le sport pour tous
« Nous avons encore un gros effort à effectuer pour étendre le champ de la pratique sportive à l’ensemble de la population. Tous les ans, nous arrivons à grappiller quelques centaines d’adhérents supplémentaires mais cela ne suffit pour s’imaginer que toute la ville s’inscrit dans une démarche d’activité physique et sportive. Il nous faut encore aller chercher les gens qui ne répondent pas à nos sollicitations quand nous vantons auprès d’eux le plaisir de faire du sport et les joies de l’effort physique. Ils sont imperméables à ce discours et n’y adhèrent pas.
En revanche, nous misons sur le sport santé et ses vertus, en particulier dans le cadre du sport sur ordonnance. Dans cette optique, une salle dédiée au sport santé sera ouverte au sein de la Cité des sports. Il s’agit d’expliquer que le sport est une médecine douce par excellence avec, à la clef, des résultats probants sur le bien-être des personnes.
Concernant l’handisport et le sport adapté, nous n’avons pas de club exclusivement dédié à ces pratiquants. Cela ne nous empêche pas d’accompagner avec détermination les associations qui désirent proposer ce type d’activités, comme c’est le cas du volley-ball ou du tir à l’arc. Il s’agit, de notre part, d’un accompagnement financier mais surtout logistique et organisationnel pour aller au-devant de ces publics en employant les bonnes méthodes.
Pour ce qui est des femmes, nous avons mis l’accent sur le sport de haut niveau et d’abord, sur le hand et le foot féminins. C’est important en terme d’affichage puisque le club de football ne compte pas moins de 250 adhérentes. Par ailleurs, dans le cadre des actions que nous menons avec les clubs, nous sommes attentifs à la place accordée aux femmes. Laquelle est, au demeurant, souvent supérieure à la moyenne des effectifs féminins licenciés dans la fédération sportive de tutelle. En la matière, nous sommes dans l’incitation et non dans la sanction. »
Alexandre Terrini