C’est une belle après-midi proposée par l’Observatoire du Sport Fédéral avec la rencontre entre le monde de la recherche en STAPS et le mouvement sportif mardi 5 novembre dernier.

Echanger sur un état des lieux partagé et avancer ensemble pour qu’aujourd’hui la recherche et la pratique sportive se lient et défient les enjeux sociétaux majeurs qui nous sont rappelés au quotidien depuis la fin des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

La prise de parole introductive d’Emmanuelle Bonet Ouladj est claire et le message passé : « Oui, le sport est essentiel à l’individu à condition qu’il puisse répondre à ses attentes et s’adapter à ses besoins. Avec près de 1100 enseignants chercheurs, il n’est pas possible aujourd’hui d’avancer chacun dans son coin. Il est essentiel d’activer et de nourrir le lien entre la recherche et le mouvement sportif ».

Et ça tombe bien car dans la salle ce jour-là, des chercheurs, des étudiants de l’ANESTAPS, des représentants du mouvement sportif et des pratiquants lambda.

L’importance est donnée à une vision et volonté communes : positionner le sport au cœur des débats et le rendre acteur véritable du quotidien avec un vœu formulé en ces temps de décision parlementaire : s’assurer que la recherche au même titre que le sport et la culture puisse aussi trouver toute sa place dans les débats et devenir pleinement actrice de débats sociétaux qu’elle va nourrir et faire progresser.

Les intervenants se sont succédés avec notamment en ouverture de bal Maxime Travert.

@crosif

@CROSIF

Venu de l’Université d’Aix Marseille pour présenter son travail autour de la thématique « Réconcilier les jeunes et les sports », il a permis de balayer les thématiques essentielles poussant nos jeunes à décrocher de la pratique sportive et notamment les jeunes filles des quartiers défavorisées.

Interventions dans la salle avec la Présidente du Comité Olympique et Sportif Île-de-France, également Présidente de la Conférence Régionale du Sport, Evelyne Ciriegi : « Il est impératif d’aborder et de considérer pleinement le sport à l’école mais de ne pas traiter la pratique sportive de la même manière pour les 5-8 ans que pour les 12-16 ans par exemple.

Les périodes de vie ne sont pas les mêmes, les attentes et l’environnement non plus. Nous devons faire que le sport soit tout aussi important à l’école que les mathématiques ou le Français. C’est un vrai défi à relever et nous devons le porter collégialement ».

Egalement présente, la Présidente de l’ANESTAPS, Lily Roger qui évoque l’importance de ne pas oublier les étudiants dans les études et les difficultés souvent rencontrées pour maintenir une pratique sportive encadrée ou au sein des espaces publics.

Le rôle des collectivités territoriales est évoqué et challengé. La sociologue et vice-Présidente de la Fédération française de Handball, Béatrice Barbusse, insiste sur l’accès et l’invisibilisation des filles dans les pratiques non encadrées et parfois non sécurisées pour les jeunes filles.

Elle prendra ensuite place sur la table ronde « entre partenariat et intégration, quelle stratégie des fédérations pour le développement des pratiques parasportives, esportives et sport en entreprise » aux côtés de Mathieu Deves ( Université de Toulon) et Nicolas Besombes ( Université Paris Cité).

A la fin de l’après-midi, une fois de plus, l’énergie d’une jeunesse qui veut être actrice d’un monde où le sport est un plaisir mais également un puissant outil de cohésion et d’émancipation qu’il s’agisse de pratique en loisirs ou au service de la performance.

Une moment qui a permis d’insister sur le travail collectif à mener et l’esprit d’équipe  transversal « multi expertise » et intergénérationnel auquel s’associe pleinement le CROS francilien.