La ministre des Sports Roxana Maracineanu a présenté ses vœux à l’ensemble des forces vives du sport français, jeudi 23 janvier, aux côtés de Denis Masseglia, le Président du CNOSF, Marie-Amélie Le Fur, la Présidente du CPSF, Frédéric Sanaur, le Directeur Général de l’Agence nationale du Sport, et Tony Estanguet, le Président du COJOP Paris 2024, et en présence de tout le mouvement sportif tricolore.
Tous unis pour le sport pour tous
Lors de la présentation de ses vœux, la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, a surtout insisté sur la nécessité de permettre aux Français de pratiquer une activité physique dans les meilleures conditions.
2019 ayant vu les contours de la gouvernance du sport être redessinés, en particulier avec l’avènement de l’Agence nationale du Sport, Roxana Maracineanu a insisté sur la nécessaire et évidente complémentarité des acteurs, récusant, entre les lignes, l’idée d’une rivalité pour être à la manœuvre :« Ce que nous voulons mettre en avant et mettre en scène, c’est cette nouvelle équipe de France du sport avec le CNOSF, le CPSF, le comité d’organisation de Paris 2024, l’Agence nationale du Sport et les collectivités locales. L’idée est de conjuguer nos efforts et d’avoir une chambre d’écho plus importante pour tout ce que nous portons pour et par le sport. » Pour faire quoi ? « Notre objectif commun est de changer la place du sport dans notre société. On se rejoint sur cette idée, celle de nous rencontrer le plus souvent possible pour mieux faire ensemble et mieux faire voir la solidarité du sport. Aujourd’hui plus que jamais, le rôle de l’État pourra être renforcé, être plus visible et lisible. Son rôle est de protéger les publics afin de les accompagner avec des entraîneurs et des encadrants qualifiés et que l’on puisse, au quotidien, contrôler les associations et les Fédérations sportives pour faire du sport de manière plus optimale. »
Intégrer le sport comme une solution
En somme, il s’agit de « se projeter en toute confiance vers l’avenir et les Jeux de 2024 ». Mais pas n’importe comment : « Mon ambition en tant que ministre est de faire avancer le sport sur deux sujets majeurs. Tout d’abord, plus de sport à l’école car il sera plus facile pour un enfant qui apprend à bouger et à faire du sport à l’école à l’âge de trois ans, d’en faire quand il en aura quatre-vingt-cinq. Ensuite, c’est aussi une question essentielle pour notre politique de santé que d’intégrer le sport comme une solution. Nous voulons le faire grâce à l’élan des Jeux qui auront lieu en France mais également dans le quotidien des Français. Nous voulons le progrès pour tous et non pas seulement pour les sportifs de haut niveau. »
La dynamique doit rejaillir sur tous, a souligné la ministre de la Santé : « Je demande aux athlètes qui iront aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo de penser à tous les bénévoles et les élus des associations, à tous les entraîneurs, à tous les agents de l’État et de donner tout ce qu’ils ont au fond d’eux, pour eux-mêmes mais également pour tous ces acteurs du sport qui les accompagnent et souhaitent leur réussite au quotidien. »
Le projet global du CNOSF
Le Président du Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF), Denis Masseglia, a redit, lors de la présentation de ses vœux, combien l’essor du sport est un tout dont il convient de ne négliger aucune des composantes.
Le sport pour tous et pas uniquement en vue de la performance : tel est le credo du CNOSF. En attestent notamment les Trophées Club+ qui récompensent les actions sociétales menées par les clubs ou encore la mise en place d’un dispositif permettant à un jeune de faire, pendant un mois et demi, un essai gratuit dans des associations sportives pour opter en toute connaissance de cause en faveur de la discipline à laquelle il entend s’adonner. Autre outil, le lancement, fin février, d’une application digitale pour savoir où il est possible de pratiquer le sport de son choix.
Être plus forts demain qu’aujourd’hui
Et ce quel que soit son âge. À ce titre, aura lieu, en 2020, la première édition des Jeux des Masters, lesquels se tiendront au niveau national toutes les années paires, les années impaires étant dévolues, elles, aux Jeux des Jeunes qui réuniront, partout en France, les jeunes des classes de cinquième et de quatrième.
« Il y a un côté indissociable entre le haut niveau et le développement des pratiques, a rappelé Denis Masseglia. Je formulerai un veux avec deux items. Le premier s’adresse à tous les athlètes qui iront à Tokyo en leur souhaitant tout le bonheur du monde. Le second à toutes celles et ceux qui œuvrent au quotidien dans les clubs et qui sont aussi là pour permettre à des jeunes de grandir, de devenir des hommes et des citoyens. On se rapproche autour d’un seul objectif : qu’en 2024, nous soyons plus forts, que la France soit une nation sportive et que l’on crée, dès 2020, l’impulsion qui va nous amener à être plus forts demain qu’aujourd’hui. »
Le paralympisme veut se donner à voir
Lors de ses vœux, la Présidente du Comité Paralympique et Sportif Français (CPSF), Marie-Amélie Le Fur, a insisté sur la nécessité de rendre l’handisport plus compréhensible par le grand public.
2019 a été une année riche avec un appel à projets lancé par le CPSF à l’intention des clubs pour faciliter l’accès à la pratique des personnes en situation de handicap. Autre avancée, la mise en place des référents paralympiques territoriaux dans les régions afin de conforter le développement des pratiques mais également de venir en appui des ligues, comités et fédérations, qu’ils soient nouveaux ou historiques, pour continuer à fédérer le mouvement paralympique. Sans compter le grand nombre d’actions ayant trait à la haute performance. Le tout en pensant à demain : « On sait que dans le mouvement Paralympique, ce qui compte, c’est de mettre en place la relève et de trouver les pratiquants de demain, a insisté Marie-Amélie Le Fur. À ce titre, l’année 2019 a été marquée par la première édition du programme La Relève, laquelle a été une véritable réussite car nous avons reçu plus de 600 inscriptions tandis que 150 jeunes ont passé des tests et 20 d’entre eux ont rejoint les collectifs France de différentes fédérations. »
Rendre plus facile la compréhension et la visibilité de nos sports
Mais outre le savoir-faire, il y a le faire-savoir et le faire-voir. « Pour nous, réussir Tokyo, ce n’est pas simplement aller chercher des médailles et faire en sorte que l’équipe de France brille en termes de résultats, a expliqué la Présidente. C’est aussi capitaliser sur cette visibilité et sur cette notoriété que vont avoir les Jeux Paralympiques de 2020 pour préparer le téléspectateur de 2020 à devenir un spectateur en 2024. Pour cela, nous souhaitons vraiment, en 2020, nous engager dans une collaboration ambitieuse avec France Télévisions pour une belle diffusion des Jeux Paralympiques. Nous souhaitons aussi rendre plus facile la compréhension et la visibilité de nos sports en développant des kits sur les vingt-deux disciplines qui seront présentes à Tokyo car nous savons que nos réglementations et nos classifications ne sont pas suffisamment accessibles au grand public et aux partenaires qui nous ont rejoints. Nous avons envie de les rendre beaucoup plus lisibles. »
Alexandre Terrini